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HISTOIRE DU RHUM DE SES ORIGINES A NOS JOURS
Importé pour la première fois en Europe à la fin du XVIIème siècle sous le nom caraïbe de « tafia » ou « guildive », le Rhum devait occuper rapidement une place de choix parmi les eaux-de-vie naturelles (Cognac, Armagnac…).
Grands seigneurs, bourgeois et fins gourmets lui réservaient une place d’honneur sur les consoles et dessertes auprès des liqueurs qu’on servait alors : Eau cordiale Genevoise, Parfait Amour, Eau d’Oranger, de Mille-Fleurs, Eau des Barbades qui n’est qu’une Eau de cannelle, la Fenouillette et le Ratafia de Cassis.
Sur mer, un capitaine des vaisseaux du Roy n’hésitait jamais à distribuer du rhum à son vaillant équipage pour le soutenir au milieu des tempêtes et l’aider à faire face aux éléments déchaînes.
Prodigieuse époque où le baril de tafia était aussi nécessaire aux conquistadores et corsaires que les barils de poudre… en prévision de l’abordage et du combat.
De nos jours la présence familière du rhum est l’utilité et des bienfaits qu’on lui reconnait dans les limites d’une saine consommation.
La ménagère moderne, comme sa Mère et sa Grand-Mère, se sert du rhum pour préparer des grogs réconfortants ou parfumer sa pâtisserie. Geste machinal, habitude passée à la tradition.
Cependant, se doute-t-elle que l’histoire de cette eau-de-vie est liée à celle de trois siècles fertiles en aventures et riches d’images, dont la première est celle de CHRISTOPHE COLOMB découvrant les « Isles » …
Introduite aux Antilles vers 1630, la culture de la canne à sucre marque le départ de l’histoire du rhum.
Durant trois siècles, le génie français devait marquer ce produit d’une de ses vertus essentielles : la recherche de la qualité.
C’est précisément pour la recherche de cette la définition légale du rhum est absolument restrictive.
Elle stipule que :
« La dénomination de « rhum » ou « tafia » est réservée à l’eau-de-vie provenant exclusivement de la fermentation alcoolique et de la distillation soit des mélasses ou sirops provenant de la fabrication du sucre de canne, soit du jus de canne à sucre, non privé par la défécation des principes aromatiques auxquels les rhums et tafias doivent leur caractère spécifique. »
Lien vers Légifrance
Il est difficile de parler du rhum sans présenter auparavant l’historique de la canne à sucre. Seuls l’introduction et le développement de la culture de cette plante devaient entraîner, sous le chaud soleil des Isles, l’extraordinaire essor de l’industrie sucrière et Lumière.